Souffleur d’étoiles
Avec
Un sphinx silencieux sur l’épaule
Et chronos comme confident
À l’aube, Borée a chanté aux amoureux des étoiles :
« Chemin parcourut-, chemin à parcourir,
La vie est un dédale de portes,
D’on voici les clefs.
Tout homme est empereur et fantassin,
Il n’est de conquête que celle de soi.
Espace infini,
Dans lequel se perdre et se trouver.
Aussi voici
Un palais dédié à la nuit.
Chemin des étoiles ;
Chaque pierre une escale
Pour contempler le grand escalier.
Pour chaque Homme un ciel à côtoyer »
À midi
Aux adorateurs des quatre vents, il dit:
« En haut de l’échelle,
La course est suspendue
L’avenir se dessine sur des carapaces de tortues »
Quand vint le soir, il chuchota au voyageur égaré
« Un monde naîtra
De ton ventre,
Et tu pourras
T’y perdre à volonté.
Un monde comme un rêve
Ou résonne la lune et les marées,
Paroles du vent,
Confidence des étoiles et du temps.
64 hexagrammes et six pierre posée.
Les saisons, l’avenir et le temps passé
À tes yeux enfin dévoilé. »
Les arbres cessèrent de siffler, tout fut suspendu pour une éternité.
Arny Berry
Burstin’ stars
A Sphinx was standing on his shoulder in silence,
And Chronos was his confident,
When Borée, at dawn, sang to all who fall for stars:
“You may have found your way, but still need to pursue the path.
Life is a maze full of locked doors
For which I hold the keys.
Everyman is an emperor.
Everyman is a soldier.
Nothing to conquer but yourself,
Infinite space,
In which to get lost and to be found.
Here is a temple dedicated to the night,
A path through the stars.
Each stone holds a secret,
To help you contemplate the great stairs.
Don’t mind the sky,
Every soul holds heaven inside”.
At noon, to the four winds followers he said:
« Up the stairs, Time is still.
What future holds is drawn on turtle’s shells”.
And when evening came,
To the lost traveller he whispered:
“Your womb will give birth
to a whole universe
A world like a dream
With the moon and the stream
With whispering winds
Disclosing time and stars most intimate confidence.
64 Hexagram, and 6 stones lying there:
What may be, and what has been,
finally for your eyes to see”.
Borée stood in silence, in a feeling of eternity.
Arny Berry